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La maison des femmes de Mushubati

Etapes de la construction

De l’été 2019 à novembre 2020, les différentes étapes de la construction de la maison des femmes de Mushubati, rendue possible grâce à l’aide financière de l’association Ndiho-Je suis vivante.

Depuis plusieurs années, Émilienne souhaitait construire une maison dédiée aux femmes rescapées des collines de Mushubati. Plusieurs endroits avaient été imaginés aux alentours de sa maison, que nous avions visités ensemble lors de notre séjour de septembre 2018.


Été 2019 : début des travaux

Dès début 2019, les groupes de parole de Mushubati ont été créés, regroupant initialement 36 femmes identifiées par Émilienne comme rescapées du génocide, souvent veuves, et encore isolées sur les collines 25 ans après. Les réunions ont commencé de se tenir au domicile d’Émilienne, dans son salon, en attendant la concrétisation de son projet de maison des femmes, totalement dédiée aux femmes et aux groupes de parole.

Avant toute aide apportée par l’association, Émilienne avait donné le terrain attenant à sa maison, et fait construire les murs et le toit et terrassé la parcelle autour pour transformer le terrain en jardin.


Octobre 2019

On remarque sur cette photo prise lors de la Fête du don des vaches en octobre 2019, l’état d’avancement de la maison, située juste à droite de celle d’Émilienne, en direction du lac Kivu que l’on aperçoit au loin.

Les murs sont élevés

Les alentours sont aménagés

Les pièces principales de la maison sont définies

Voici la vue qu’il y aura depuis la pièce principale

Pendant ce même séjour d’octobre 2019, nous avons assisté à la construction de la charpente :


Janvier 2020

En quelques mois, la maison a bien avancé : la toiture est construite, les sols sont préparés

et les ouvertures sont prêtes à recevoir les portes et les fenêtres


Mars 2020

Le terrain a été terrassé pour y planter des arbres et y aménager un jardin.


Mars-mai 2020 : Première aide financière de l’Association Ndiho-Je suis vivante

Pour que la maison ne souffre pas des intempéries lors de la grande saison des pluies qui commence habituellement en avril, Ndiho-Je suis vivante a payé les portes et fenêtres pour un total de 1500 € début mars.

La mise à l’arrêt du pays à cause du confinement a retardé les travaux, mais les menuiseries des baies extérieures ont pu être fermées dès les premiers jours du déconfinement au Rwanda, et les portes et fenêtres sont désormais en place.

Le sol et les murs sont terminés.


Mai 2020 : Deuxième aide financière de l’Association Ndiho-Je suis vivante

Afin que les groupes de parole puissent dès que possible se tenir non plus dans le salon d’Émilienne, mais dans leur maison, qui leur est dédiée, les finitions restaient encore à réaliser (les murs et le sol étant encore bruts, en briques de terre crue). Ndiho-Je suis vivante a financé ces travaux à hauteur de 1100 €.


Juillet 2020 : troisième aide financière de l’Association Ndiho-Je suis vivante

Un des derniers points à régler était le ruissellement de l’eau de pluie - la saison des pluies commence en septembre : des travaux ont été nécessaires pour canaliser l’eau et pour la retenir dans des citernes.
L’association a participé à hauteur de 1190 € pour ces travaux, permettant de maintenir la maison hors d’eau.


Octobre 2020

Heureuses de voir les travaux avancer et de savoir la maison hors d’eau, les femmes se sont réunies un peu trop tôt dans une maison non terminée, sur un sol brut, des murs gris, dans un environnement triste et austère : cela a été un échec (les femmes comparant la maison aux cachettes qu’elles avaient occupées pendant le génocide).
Après cette séance difficile, Émilienne a décidé, sur les conseils pris auprès de collègues et amis, d’organiser une fête d’inauguration, après la réalisation de la peinture des murs et huisseries.
C’est une fête qui se fait traditionnellement dans la culture rwandaise.
Cette fête est différente de l’inauguration officielle, que nous pourrons organiser plus tard au cours du printemps, au nom de l’association, avec toutes les personnes qui souhaiteront s’y joindre.
Les femmes pourront alors véritablement s’approprier ainsi les lieux et participer à l’embellissement de leur maison, par la réalisation de nattes, d’objets personnels et de décorations.


Novembre 2020

Après les enduits, les sols, les fermetures, l’assainissement, il ne restait plus que la peinture pour rendre la maison accueillante. Voilà chose faite.
La couleur gris-bleu a été choisie en référence à la couleur du deuil rwandais.